Dans cet article, je vous amène dans les coulisses d’une chasse à l’orage, pour illustrer les difficultés auxquelles il faut se confronter pour avoir l’espoir de faire de belles observations et de ramener de belles images.
L’été arrive
On associe souvent l’orage à la chaleur. Si c’est loin d’être faux, c’est aussi un énorme raccourci. Pour que la convection (mouvement thermique à l’origine de la formation des nuages d’orages), il faut un fort contraste thermique. Oui, il faut de l’air chaud au niveau du sol, mais il faut aussi de l’air froid en altitude. Pour des orages organisés, il faut donc que l’air froid ne soit pas loin. Une configuration typique, c’est une remontée d’air chaud par le Sud-Ouest (Espagne), et un talweg (« vallée » de basse pression) sur l’Atlantique. La rencontre des deux masses d’air sur l’hexagone crée un gradient thermique et une dynamique à même de former des orages organisés.
De ce fait, les périodes très chaudes et anticycloniques ne sont pas favorables aux offensives orageuses franches et organisées. Lorsque les pressions baissent, elles permettent tout au plus l’activation d’orages près des reliefs (le relief crée un effet dynamique appelé orographie et force l’enclenchement de la convection). Ainsi, les années anormalement chaudes – et elles se succèdent en continue depuis 2015 – ne sont pas forcément défavorables aux statistiques orageuses grâce à ces orages dans les régions montagneuses. Mais les épisodes organisés, les orages les plus aboutis, eux, se font rares. Bref, une saison idéale de chasse à l’orage, c’est un été relativement classique, avec de belles périodes chaudes entrecoupées de périodes plus mitigées, et c’est pendant la transition entre ces deux périodes que s’activent généralement les grandes offensives orageuses. A cet égard, 2020 a été particulièrement mauvais, on ne compte ainsi pendant l’été météorologique aucune dégradation orageuse d’intensité violente, et de grande ampleur. Les quelques dégradations orageuses ont eu un caractère plus localisé (à l’échelle d’une région) et avec une dynamique ténue.
Où traquer les orages ?
Après ce début d’article très porteur d’espoir sur la possibilité d’observer de beaux orages en ces temps d’été caniculaires, mettons le climat de côté pour nous intéresser aux meilleures destinations pour les orages.
Dans le cas général, deux facteurs intéressent principalement le chasseur d’orage pour fixer ses terres de prédilection : la répartition des orages sur le territoire, et la topographie du terrain (relief, végétation…)
Logiquement, toutes les zones de l’hexagone ne se valent pas en terme d’orage. Lorsque je dis à des non initiés que je photographie les orages, ils me disent que, en Bretagne, je dois être bien servi (bah oui, il fait moche tout le temps!). Erreur, c’est exactement l’inverse ! La Bretagne est la région la moins orageuse de France. En cause, le manque de gradient thermique (trop proche de l’air froid pendant les grosses dégradations orageuses). Le climat océanique ne se prête pas aux orages, et, en plus, ils sont généralement assez pluvieux et peu esthétiques. En effet, au delà même des statistiques sur leur nombre et leur intensité, ce qui intéresse le chasseur d’orages, c’est surtout l’esthétisme en général (foudre, structure…). Une influence plus continentale ou montagnarde favorisera en revanche les orages. C’est donc logiquement que les orages sont les plus nombreux près des reliefs (grâce à l’effet d’orographie dont je parlais précédemment – même sans dynamique générale les orages peuvent se former). Et ils sont les plus organisés et aboutis sur un axe Sud-Ouest -> Nord-Est, de l’Aquitaine à l’Alsace (pardon, je sais, les régions ne s’appellent plus comme ça !).
Si le chasseur d’orage se préoccupe avant tout de ce qu’il se passe dans le ciel, le terrain a aussi toute son importance dans la réussite de la chasse. Comment observer correctement un orage en plein milieu de la forêt des Landes ? On recherche de façon générale à avoir soit une vue surplombante, soit/et à voir au plus loin.
Les environnements peu favorables :
- Bocage du Nord-Ouest : encore un point sur lequel ma Bretagne est très mauvaise élève. Les biotopes relativement plats empêchent d’avoir une vue lointaine à cause des nombreuses haies. Il faudrait pouvoir prendre de la hauteur, toutefois les points de vue plongeants sont très rares. Le relief est en constante variation, mais aucune colline n’émerge réellement des autres de façon à pouvoir dominer le paysage.
- Les terrains vallonnés et boisés : je pense notamment au Sud-Ouest de la France, le relief est très vallonné mais la densité de végétation et le fait que les collines font toutes la même hauteur ou presque empêchent de trouver des points de vues surplombants le paysage, ou au moins d’avoir une visibilité qui porte loin.
- Les forêts : c’est le pire environnement possible, car la visibilité sur le ciel est quasi-nulle. En plus d’empêcher totalement de profiter du spectacle, cela empêche de lire le ciel et d’anticiper ce qu’on est susceptible de se prendre dans la figure. Et, une fois au coeur de l’orage, la forêt est un milieu hostile : les arbres ne demandent qu’à vous tomber dessus après avoir pris la foudre ou sous la force du vent.
Les environnements favorables :
- Le littoral : si le premier plan peut parfois manquer d’intérêt (banc de sable et mer « banale »), la visibilité a le mérite d’être illimitée grâce à l’absence de bâtiments ou de végétation.
- Les plaines agricoles : la Beauce, c’est le midwest américain de la France. On y profite des mêmes avantages : routes droites, points d’arrêts très fréquents (chemin d’accès à des champs), quasiment pas de végétation haute, visibilité illimitée.
- Les plateaux surplombant une plaine : le Centre-Est regorge de ce type de point de vue en hauteur, en marge du Massif Central ou du Jura, qui dominent les plaines. Un des spots les plus connus, surfréquenté au moindre cumulus congestus, est le Mont July, dans l’Ain. Il offre une vue très surplombante sur l’ensemble de la Plaine de la Bresse.
- Les sommets de montagne : évidemment, quand on est sur le point culminant à 100km à la ronde, la visibilité est souvent excellente, tant que d’autres reliefs proches ne nous avoisinent pas. Par contre, attention, ce genre de spot est à réserver aux initiés et à condition d’avoir un abri très proche. A plus de 1500m d’altitude, les risques d’exposition à la foudre ne sont pas du tout les mêmes qu’en plaine, et à cette altitude il faudra souvent baisser la tête pour ne pas se retrouver la tête dans les nuages, et donc avec une visibilité réduite à néant.
Alors, je chasse où, moi ? Que ce soit pour la récurrence des épisodes orageux, la beauté des paysages et la densité de points de vue, mon secteur de chasse préféré est le Centre-Est de la France : Nord de l’Auvergne, vallée du Rhône, sud Bourgogne… Evidemment, ce n’est pas la porte à côté depuis la Bretagne, mais chasser dans ces contrées me permet d’avoir les images que je souhaite avoir, et surtout, observer plus de choses et acquérir bien plus d’expérience que si je me cantonnais en Bretagne. Ma stratégie de chasse est nationale : je chasse toute situation intéressante partout en France sauf « zone rouge » (non, pas les zones COVID, mais mes zones rouges à moi : celles qui, soit sont vraiment déraisonnablement loin, soit impraticables, soit avec lesquelles je n’ai aucune affinité). J’accorde une prépondérance à mon secteur préféré qu’est le Centre-Est : à la moindre situation un minimum intéressante, si je suis disponible, j’y vais. Ailleurs, il faut vraiment que ce soit une situation particulière pour que j’y aille.
L’expérience
La photographie est à peu près la dernière qualité nécessaire à la réussite de ses observations, qu’on est d’ailleurs nullement obligé de mettre en boîte ! Mais bon, je suis photographe, on est sur un site de photographie donc c’est quand même ma finalité – même si je ne vais absolument pas aborder la partie technique photo – que d’immortaliser ce à quoi je fais face. Avant même de se lancer dans la chasse, on a vu qu’il était nécessaire de connaître le climat, la géographie (savoir se repérer, connaître villes, départements, fleuves…), la topographie (où trouver des zones à spots favorables) pour mettre toutes les chances de notre côté. Par la suite, dans les différentes étapes de la chasse à l’orage, de nombreuses compétences sont nécessaires. J’insiste sur le fait qu’il est important de se lancer progressivement, et si possible avec des personnes qui connaissent le sujet, car un orage reste un phénomène dangereux. L’expérience est donc indispensable pour réussir. Elle s’acquiert progressivement avec le temps.
Partons en chasse !
Maintenant que nous avons posé le cadre général, je vous propose de partir en chasse. Ou plutôt, en pré-chasse, voire en pré-pré-chasse. Parce que la préparation commence bien avant le début des hostilités.
J-XX – Les points de vues
Avant même que des hostilités s’annoncent, à l’approche de période estivale, il est de bon ton de rafraîchir ses points de vues. Pour moi qui chasse en national, je possède une carte récapitulant l’ensemble de mes points de vues. Je comble en inter-saison les lacunes de certaines zones, et je la met à jour, pendant la saison, selon le retour de mes chasses précédentes (nouvelles données, zone dans laquelle j’ai manquée de points de vues). Certains chassent sans cela, et se limitent à leur instinct. J’avoue que cela m’est arrivé, faute d’avoir bien travaillé mon sujet avant la chasse, et que ça a bien marché parfois, mais que, d’autre fois, ça m’a tout fait rater…
J-10 à J-7 – Premières tendances
Pendant les périodes à risque (de mai à septembre), il faut surveiller très régulièrement les modèles météorologiques pour détecter toute amorce de synoptique pouvant s’avérer intéressante. Attention, à cette échéance, on est absolument pas dans de la prévision précise, juste dans de la veille quotidienne pour repérer une période potentielle sur laquelle il va falloir se concentrer par la suite. On augmentera alors la fréquence d’analyse des modèles, et bien souvent, on verra la situation progressivement se casser la figure. Mes des fois, heureusement, on a voit se maintenir, voir prendre du potentiel.
Affiner progressivement la prévision
Vers J-4, les modèles à maille fine viendront compléter les outils à notre disposition pour notre prévision. Au bout de quelques runs (= génération d’un nouveau scénario, tous les 6h sur la plupart des modèles) de modèles à mailles fines, on peut commencer à cibler un quart de pays, puis, à J-3 voire J-2, avoir une bonne idée des caractéristiques de l’épisode orageux : quels phénomènes attendus, quel type d’organisation, quelle intensité. On commence à connaître les grandes lignes de l’épisode orageux, et à avoir des idées sur la où les zones de plus fort potentiel (à l’échelle de quelques départements). Il est encore temps de compléter ses spots dans le secteur visé.
Le choix de la target
A J-1, si les choses ont peu bougées, on peut être relativement serein et commencer sérieusement à envisager un point de chute. Une « target » dans le jargon. L’endroit où on va attendre les orages. Selon la topographie du terrain, la chronologie et le type de situation, cela peut-être soit un point de départ de la traque, soit un point duquel on compte réaliser une bonne partie voire l’ensemble de la traque. Une fois cette zone validée, si c’est une chasse nationale, vient alors le choix d’un hôtel. En effet, je me donne le luxe de dormir à l’hôtel. Chassant seul, et ayant de grandes distances à parcourir, je préfère récupérer dans un lit d’hôtel plutôt que dans un matelas gonflable dans le coffre de ma voiture positionnée sur un parking glauque. Le choix de l’hôtel se fait surtout selon son placement, il faut qu’il soit accessible facilement de mon axe d’arrivée si je veux y faire un passage éclair avant le début de la traque, et/ou être pratique à atteindre si je dois modifier significativement ma target au dernier moment.
En revanche, si la situation bouge toujours, et c’est malheureusement souvent le cas sur des situations désorganisées telles qu’on a pu en avoir cet été 2020, je m’abstiens de toute décision. Il faut pousser encore plus loin l’analyse, attendre quelques runs de plus. Et donc, parfois, prendre la décision le jour J à quelques minutes du départ, voire sur le trajet. Quand la situation est vraiment anarchique, il ne faut plus chercher à définir une target « parfaite » mais une plus « stratégique » (un point de chute). Ainsi, on visera une target à mi-chemin entre deux zones de fort potentiel (attention au temps de parcours!), ou près d’un noeud autoroutier stratégique, ou volontairement « trop » au Nord si le flux est de Sud… Dans ce type de situation, on sait qu’il est difficile de viser juste dès le début, le but du jeu est de mettre en place une stratégie permettant de se repositionner facilement pour tous les scénarios possibles.
Une fois qu’on sait où on compte aller initialement, il faut anticiper la suite. La bonne vieille carte routière est mon amie ! J’ai la carte de France sous forme d’Atlas, une vraie alliée et en plus elle recense quelques points de vues au cas où… Prendre connaissances des axes routiers stratégiques pour se replier rapidement, d’autres spots… Il faut être prêt, connaître son sujet et la zone visée. Assez facile quand on chasse en local ou en régional, mais qui demande bien plus de préparation quand on chasse en national.
Prendre la route
Quand faut y aller, faut y aller ! Allez, un petit discours de mec déconnecté des réalités économiques : il faut un véhicule confortable, au comportement sain, et bien entretenu ! J’y passe un long moment, c’est ma seule protection pendant l’orage, et je peux rouler dans des conditions assez extrêmes. Ma mégane break est une alliée de choc pour engloutir des centaines de kilomètres d’autoroute sereinement, puis grimper jusqu’à un perchoir sur des petites routes de montagne, puis affronter de très fortes pluies.
Je prévois aussi large que possible en timing ! Cela me permet de prendre mon temps, de me restaurer (McDonalds et Burger King, partenaires officiels de mes chasses!), et arriver en avance sur mon point de chute ne sera pas une perte de temps, bien au contraire. Cela permet d’analyser les toutes dernières sorties de modèles, et surtout, les observations (températures, point de rosée, radar des pluies, satellites), pour détecter tout déphasage avec la prévision et donc revoir ma copie avant que tout ne s’enclenche. Comme pour cette première chasse en Juin 2020, où je visais initialement la Marne, mais les près de 5°C de moins en température et en point de rosée m’ont poussé à poursuivre 100km plus à l’est d’office, avant même que la situation ne démarre.
Il faut aimer conduire et être parfaitement à l’aise en toutes circonstances, car la voiture est une alliée indispensable du chasseur d’orages, c’est sa sécurité et son efficacité. Etre endurant, savoir estimer ses temps de trajets, savoir affronter les pires conditions…
Les hostilités commencent
600km et 75€ de péage plus tard, quand j’ai la chance d’arriver en avance sur mon spot, sans être pressé par aucun orage, je prépare mon matériel photo pour gagner du temps lorsque tout va s’accélérer. Ensuite, tout est question de raison. Il faut savoir ce qu’on peut prendre, et ce qu’on ne peut pas prendre. Il est déraisonnable de faire route vers un bel orage trop éloigné, et de tout rater. Il est déraisonnable de rester coûte que coûte sur mon super point de vue plutôt que de bouger vers ce qui est intéressant. Et oui, le choix de la target devant l’ordinateur, confortablement assis dans mon salon, n’était que le premier dilemme d’une longue série ! Il faut parfois se repositionner en catastrophe, choisir entre plusieurs cellules… Et puis, des fois, on fait des mauvais choix, on loupe bêtement une belle opportunité, mais il faut ne pas se laisser abattre pour ne pas compromettre la suite. Une chasse, c’est quasiment toujours plusieurs interceptions, il y a donc toujours espoir de rebondir. Comme en ce début d’août près de Bourges, où j’ai bêtement loupé un magnifique orage qui enchaînait les coups de foudre. Tout se serait merveilleusement bien passé si je n’étais pas resté bloqué de précieuses minutes au péage embouteillé par des touristes qui prenaient toute la place au lieu de se serrer pour libérer la voie de télépéage, ne me laissant aucune opportunité de les doubler. J’ai saisi cet orage alors qu’il était bien loin et sur un point de vue pas terrible faute de timing. Un gros loupé, mais par la suite, une deuxième cellule m’aura offert une heure non-stop de foudre timide mais esthétique, le tout au sec.
Les bonnes et les mauvaises surprises
Contrairement aux aurores boréales où je peux savoir avec quasi-certitude à l’avance la qualité des observations de la nuit à venir, pour les orages, c’est la loterie. Comme je l’ai exposé, non seulement mes choix peuvent faire capoter l’ensemble de la chasse, mais, en plus, il peut y avoir des écarts significatifs entre le déroulé attendu et la réalité. Un voile nuageux impromptu et le potentiel de l’ensemble de la zone s’envole. Un léger déphasage et le coeur de l’action peut se déplacer significativement voire perdre en intensité. En cette fin Juin, je me pensais idéalement placé dans les vignobles du Beaujolais, et finalement, aucun orage sympa n’a éclos à plus de 100km à la ronde, les quelques coups de foudre qui ne payaient pas de mine sont sortis du côté de Saint-Etienne alors que c’était théoriquement entre le Rhône et la Saône-et-Loire que tout devais se jouer. Parfois, cela va aussi dans l’autre sens, une situation moyenne peut donner de belles surprises, mais dans mon cas, ces dernières saisons, les surprises sont plus mauvaises que bonnes, et ce constat est partagé.
Fin de la traque
Je suis très mobile pendant mes traques et c’est sans doute ce qui me permet d’attraper quelques miettes malgré tout dans ces situations orageuses particulièrement foireuses de cette saison 2020. Il est donc régulier que j’approche les 1000km en une journée de chasse. C’est donc souvent épuisé que j’arrive à l’hôtel à 2 ou 3h du matin, et que je m’endors en me disant que si c’est ça, la prochaine fois, je m’abstiendrai. Alors même qu’il faut préparer la traque du lendemain, et cet éternel recommencement dans le dilemme du choix d’une target, mais cette fois-ci, bien loin du confort de son salon, épuisé par tous ces kilomètres, par le bruit incessant de la pluie qui s’est généralisé dans le secteur de ces orages foireux… Ou alors, de prendre la route du retour, souvent après une grasse-matinée bien méritée, puis de rentrer chez soi, soulagé du prix de 3 pleins de carburants, des péages au coût exorbitant, du prix de la chambre d’hôtel dont la nuit a été trop courte, parfois encore plus raccourcie par une envie de faire un bébé à 4h du matin par le couple de la chambre voisine. C’est une drôle de passion, heureusement que les quelques instants de bons orages valent de l’or et compensent toute cette fatigue et toutes ces déceptions.
Les chasses sont toujours un peu un ascenseur émotionnel, entre l’excitation, le doute, la déception, la joie, la peur, les regrets… Il y a tellement de facteurs qui interviennent… Cette saison, c’est plus de 15 000km parcourus en trois mois, avec une récurrence de périples dans tous les coins qui me plaisent jamais égalée ces dernières saisons. Mais, le mauvais potentiel, lui aussi, n’avais jamais été égalé ces dernières saisons. 15 000km sans une supercellule, sans un impact proche, voilà qui aurait été impossible 6 saisons plus tôt à moins d’être vraiment mauvais. Imaginez si j’avais réalisé ce kilométrage avec cette mobilité pendant la saison 2014, incontestablement la meilleure saison de la décennie, j’aurai cassé la baraque ! Ce domaine de prise de vue est tributaire du climat qui, plus que jamais, fait des siennes…
En 2021, je compte poursuivre mes traques en France, et pourquoi pas plus loin si le contexte sanitaire le permet… Vous l’aurez compris, photographier les orages nécessite de voyager toujours plus loin et coûte cher. C’est aussi pour financer mes futures traques que je propose l’ensemble de mes images en tirages d’art
J’espère que cet article vous aura permis d’en apprendre plus sur la façon dont je traque les orages, une épreuve d’endurance, de décisions délicates, et de surprises. Cette inter-saison a un goût un peu amer de par le contexte sanitaire : difficile de se projeter dans de nouvelles aventures pour la saison à venir, ne sachant pas quelles seront les possibilités de déplacement, ajouté au fait qu’on ne croit plus vraiment au bout de cet enchaînement d’été caniculaires peu favorables à l’exercice de notre passion. Mais ce « stand-by » forcé est aussi l’occasion de s’atteler à d’autres défis dont la passion de la photo a pu me détourner…
A très vite je l’espère pour de nouvelles images toutes fraiches !